COMMUNIQUE DE KACI REDJDAL

DEPUTE DE LA COMMUNAUTE ALGERIENNE DU SUD DE LA France

09 /12/99

 

Suite à ma démission, ( 09/11/99) , après celles de M.SETTOUCHE ( le 01/02/99 ) et de M. BOUMENDIL ( début 98), le RCD a lancé une campagne médiatique mensongère, calomnieuse et diffamatoire à notre encontre.

S’appuyant sur un sujet sensible que sont les finances , le RCD a voulu tromper les militants, l’opinion publique et même la presse. Il a utilisé toutes les manœuvres et pratiques que lui même dénonçait.

La démission de trois députés en deux ans ne peut se justifier que par un malaise profond et chronique au niveau du parti.

Ne pouvant évidemment pas avouer les graves dysfonctionnements qui caractérisent le parti et qui obligent des cadres de valeur à " claquer la porte ", le RCD a choisi d’utiliser des méthodes que tout le monde pensait révolues depuis très longtemps, s’attaquant bassement à la vie privée des députés.

Au nom de l’éthique :

Des citoyens de l’émigration ont placé leur confiance en nous, un certain 5/7/97, et nous leur avions promis d’être à leur écoute, de porter leurs doléances au niveau des institutions. Qu’en est-il après deux ans et demi de mandat ?

Le RCD a renié ses engagements vis à vis de l’émigration. Le RCD-Immigration est en totale déliquescence. Le parti n’a aucune politique ni stratégie pour l ‘émigration. Sa seule et unique préoccupation est d’avoir un relais dans les capitales prestigieuses, Paris et Bruxelles.

J ‘ai interpellé, moi même, à plusieurs reprises, les instances concernées. Les sections du Sud ont également interpellé, de nombreuses fois, la direction sur les graves dysfonctionnements du parti et sur l’absence de politique vis à vis de nos compatriotes de l’émigration. Aucune réponse n’a été donnée. Depuis le pré-congrès ( Fevrier 98), la situation n’a fait que s’aggraver.

A l’absence de politique de l’émigration, s’ajoutent , le mépris des militants, l’inexistence de débat, le manque de transparence.

Les valeurs pour lesquelles de nombreux militants se sont engagés et se sont sacrifiés, ne sont plus d’actualité.

Pour rester fidèle à mes convictions et à mon combat pour la démocratie, le débat, la transparence, la solidarité, j’ai décidé, en toute responsabilité, de quitter ce parti.

Je continuerai bien entendu à assumer ma mission de député et je mettrai toute mon énergie au service et exclusivement au service de mes compatriotes de l’émigration.

Cette mise au point était nécessaire. Je la devais à toutes les personnes qui m’ont fait confiance et qui me renouvellent quotidiennement leur soutien.

 

Marseille, le 9 décembre 1999