Communiqué adressé à la presse algérienne
18 novembre 1999
Mr Kaci REDJDAL –
Député de la communauté algérienne du sud de la France
J’ai pris acte, à travers les colonnes de votre journal, des propos tenus par le RCD lors de sa conférence de presse du mercredi 17 novembre 1999, propos rapportés dans votre édition du jeudi 18 novembre 1999.
Je suis surpris que dans un parti qui se dit démocratique, l’on utilise de tels propos et procédés mensongers et sans fondements.
Usant de mon droit de réponse, je vous prie d’insérer, dans les mêmes formes et intégralement, les précisons suivantes ainsi que ma lettre de démission ci –jointe.
1) Contrairement aux affirmations du RCD, je n’ai pas fait l’objet d’exclusion. La conférence de presse initiée par le RCD , intervient suite à ma démission en date du 09 novembre 1999 ( copie jointe ) , démission remise au Président du groupe parlementaire et aux députés du RCD.
Cette démission est la conséquence d’un grave malaise au niveau du parti, notamment en émigration , malaise que j’ai toujours dénoncé. Des correspondances que j’ai adressées aux différentes instances du parti , dénonçant les graves problèmes qui sévissent au RCD Emigration, sont disponibles.
2) Il est toujours plus facile pour un parti de discréditer un député en évoquant uniquement les cotisations, et de surcroît de manière mensongère. Il est malhonnête d’affirmer que je ne paie pas mes cotisations alors que j’ai toujours cotisé, au même titre que les autres députés ( justificatifs à l’appui).
3) Le RCD évoque un cumul de fonctions et parle de responsabilité éthique. Les mots, éthique, élégance , morale ont dû perdre leur sens au RCD. Les procédés utilisés en sont une illustration.
Je tiens à préciser à l’opinion que, je ne suis salarié d’aucune entreprise, ni d’organisation quelconque, je ne suis fonctionnaire d’aucune institution , ni organisme quelconque en France.
En l’absence de statut du député de l’émigration, j’ai été dans l’obligation de m’inscrire en profession libérale qui constitue un cadre juridique légal, pour répondre aux exigences de charges sociales et fiscales du pays de résidence.
Le RCD ne peut pas constamment justifier les démissions des députés par des procédés mensongers et diffamatoires. Trois députés ont déjà quitté le parti depuis juin 97. Les raisons des démissions sont nettement plus profondes que celles évoquées par le parti.
En ce qui me concerne, dès lors où les valeurs, qui me semblaient être incarnées par ce parti et pour lesquelles je me suis engagé, ne sont plus d’actualité, j’ai pris mes responsabilités en quittant ce parti.
Alger, le 18 novembre 1999